L'idée de séparer le patrimoine perso du pro, c'est compréhensible. Une holding peut effectivement servir de rempart, mais faut pas idéaliser non plus. Si on prouve une faute de gestion ou un truc du genre, la protection saute. C'est pas un bouclier absolu.
Pour compléter, il y a des alternatives à considérer, notamment l'EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée). C'est moins lourd qu'une holding en termes de coûts et de paperasse. L'EIRL permet d'affecter uniquement les biens nécessaires à l'activité pro, protégeant ainsi le reste du patrimoine perso. Bon, après, ça dépend de la nature de tes activités et de l'importance des risques encourus. Une holding offre une protection plus large, notamment en cas de litiges impliquant plusieurs sociétés si tu en as.
Par rapport à l'optimisation fiscale évoquée plus haut, c'est vrai que le régime mère-fille peut être intéressant. Si ta holding détient au moins 5% du capital de tes autres sociétés, elle peut être exonérée d'impôt sur les dividendes qu'elle reçoit, à l'exception d'une quote-part de frais et charges de 5%. Par exemple, si une filiale verse 100 000€ de dividendes à la holding, seulement 5 000€ seront imposables. Mais attention, ça demande une gestion rigoureuse et de bien respecter les conditions pour éviter tout redressement fiscal. Faut vraiment bien se faire accompagner par un expert-comptable ou un avocat fiscaliste. C'est un investissement au départ, mais ça peut éviter de mauvaises surprises par la suite. Et c'est pas parce que tu es clean que tu n'auras pas de contrôle, donc il faut toujours être carré.
